USAGERS DES BOÎTES À LIVRES : QUI ÊTES-VOUS ?

D’après le recensement proposé par l’entreprise Recyclivres, si on dénombrait près de 2.000 boîtes à la fin 2017, elles sont désormais près de 10.000 en France. À raison d’une moyenne d’une centaine de livres par boîte, cela représente autour d’un million de volumes rendus disponibles à proximité de la population. Ce phénomène social n’est donc pas anecdotique.

Un public féminin
Sans surprise, les réponses émanent davantage de femmes que d’hommes (81% contre 19%). L’enquête suggère que les hommes utilisent les boîtes davantage pour une recherche précise de livres là où les femmes viennent plus sans idée de départ, laissant le hasard guider leur choix.

Peu de jeunes
Les 35-64 ans constituent le cœur des publics des boîtes à livres (60% du total).

Des diplômés du supérieur
Plus des trois quarts des utilisateurs des boîtes à livres ont fréquenté au moins un établissement d’enseignement supérieur. On observe que chez les utilisateurs ayant le bac ou moins, 37% n’empruntent jamais en bibliothèque, 6% n’achètent jamais de livres neufs et 18% ne font ni l’un ni l’autre ou seulement très rarement. C’est donc près d’un usager sur cinq parmi ceux n’ayant pas fréquenté l’enseignement supérieur qui entretient un rapport à la lecture à travers ce cadre.

En quête de soi et de partage
Les trois quarts des usagers affirment utiliser les boîtes à la fois pour trouver et déposer des livres. Seuls 17% ne viennent que pour trouver des livres et 9% uniquement pour déposer. Et si 43% des usagers déposent des livres pour se débarrasser ou faire de la place chez eux et 21% apportent des livres qu’ils n’ont pas appréciés et qu’ils ne veulent pas garder, il s’agit de donner aux livres une «deuxième chance» afin qu’ils rencontrent un lecteur mieux assorti.

La force de la souplesse
Les boîtes à livres sont plébiscitées grâce à la souplesse qu’elles offrent. Accessibles quand on le souhaite, permettant de prendre ou de donner des livres ou juste de les regarder sans surveillance (et donc, risque de jugement), elles proposent un espace d’autonomie partagé.

Claude Poissenot, enseignant-chercheur à l’IUT Nancy-Charlemagne et au Centre de recherches sur les médiations (CREM), Université de Lorraine.

Lire l’ensemble de l’article sur Slate.fr
https://www.slate.fr/story/265661/public-boites-a-livres-villes-hommes-femmes-urbains-diplomes-lecture-partage?utm_source=pocket-newtab-fr-fr

Laisser un commentaire